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Photo du rédacteurKarine Rubiella

Coronavirus Covid-19 : les conseils d’un psychologue pour mieux vivre le stress du confinement

L’épidémie de COVID-19, partie de Chine, touche aujourd’hui le monde entier. Les Français doivent, pour la plupart, rester confinés chez eux pendant 15 jours. Mais cette durée sera probablement plus longue. Un psychologue vous donne des conseils pour faire face à cette situation stressante.



Un confinement est attendu pour une durée de 6 semaines a minima.


Dans ces conditions, mieux vaut se préparer à devoir rester enfermés, puisque c’est en effet le seul moyen de contenir cette épidémie.


Rester confiné peut entraîner de l'anxiété, une dépression, du stress post-traumatique... 

Alors, comment s’organiser pour vivre cette période de confinement, qui peut être très stressante, notamment pour les personnes qui vivent seules ou à l’inverse pour ceux qui sont obligés de vivre à plusieurs dans de petits logements ?


Quelles sont les préconisations de l'OMS en cas de confinement ? 


Parmi les recommandations faites par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), on trouve notamment

1. Rapportez autour de vous des histoires positives : par exemple, des cas de personnes autour de vous qui ont eu le COVID-19 et qui sont désormais guéries.

2. N’hésitez pas à donner un coup de main : cela fait du bien au moral de ceux dont on s’occupe, mais aussi à soi.

On peut ainsi passer un coup de fil à un voisin âgé pour voir si tout va bien.

3. En temps de stress, n’oubliez pas de vous écouter et de satisfaire vos propres besoins. Trouvez un moment pour des activités que vous appréciez et qui vous détendent.


Voici d'autres conseils donnés par le psychiatre Clément Guillet 


1. La priorité est de garder des routines de vie

"La priorité est de maintenir une hygiène de vie, c’est-à-dire d’avoir un cycle veille-sommeil qui correspond à ce qu’on vit d’habitude. 

 Il est essentiel de continuer à avoir des routines sur la durée pour préserver sa santé mentale, car le confinement va durer plusieurs jours."


Il faut notamment :


2. Attention à l’overdose d’information !


"Des états de stress post-traumatique peuvent arriver si on est soumis à des choses alarmantes, notamment le flux d’information des chaînes d'info en continu.

Il faut continuer à s’informer, car cela peut avoir un effet bénéfique d’apprendre de bonnes nouvelles sur des médicaments qui sont en test prometteurs, par exemple."


Mais il ne faut pas laisser la radio, la télé allumées toute la journée ou rester connecté en permanence à internet, car cela peut générer une anxiété trop importante."

S’informer oui, mais deux ou trois fois par jour au maximum", indique le docteur Clément Guillet.


3. Rester en contact avec les autres est primordial


Il faut commencer par rappeler qu'il est normal d’être angoissé.

"La pandémie nous rappelle à notre condition de mortel. Et les mesures de confinement peuvent être particulièrement stressantes, notamment car l'on se coupe de ses proches. C’est pourquoi il ne faut pas perdre contact avec son entourage, appeler ses proches régulièrement [téléphone, mais aussi mail, réseaux sociaux, appels vidéo comme Skype, message dans la boîte aux lettres...] Il est très important pour sa santé mentale de ne pas se sentir isolé."


Ensuite,"il faut relativiser sur les risques que chacun peut encourir", ajoute Clément Guillet.


4. Comment gérer la solitude du télétravail ?


"Il est vrai que le confinement est une épreuve". Pour ne pas avoir l’impression de devenir fou, il est important de :

1. Garder le contact avec les autres

2. Se dire que "c’est une période qui sera limitée dans le temps, même si l'on ne sait pas encore combien de temps cela va durer. Il faut garder la tête froide, ce sont des mesures de sécurité indispensables."


Le télétravail a aussi des effets bénéfiques :

1. Il est l’occasion de se recentrer, de faire un point sur soi.

2. Il permet de repenser son travail pour pouvoir, par la suite, changer la manière dont l'on fonctionne.  


5. Comment trouver du sens dans le confinement ?


Les situations de crise comme celles que nous traversons actuellement sont très révélatrices de la nature humaine. Elles peuvent faire apparaitre le pire comme le meilleur.


"Le pire, ce sont les gens qui se ruent dans les magasins et qui créent des pénuries artificiellement; ce sont les vols de masques, etc. Ça c’est l’individualisme forcené", résume le docteur Clément Guillet.


Mais, il y a aussi le meilleur, ce sont par exemple, des réactions de solidarité, des voisins qui commencent à s’entraider, à se tenir informés.

"Des interactions sociales que l’on ne voyait pas auparavant. Cette prise de conscience de notre finitude nous permet de nous questionner sur les choses essentielles de la vie", conclut le psychiatre.

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